acetone_200.pngInterférences des cellules lors de la détection de gaz

Les capteurs des détecteurs de gaz sont conçus pour un gaz ou un ensemble de composés ciblés. Toutefois, la plupart sont susceptibles de réagir avec d’autres gaz que celui recherché ; on parle alors d’interférence des cellules (ou cross-sensitivity en anglais).

L’interférence faussant les mesures, il est d’autant plus important de la prendre en compte. Pour connaître la réponse d’une cellule aux différents composés, il faut se reporter à la note technique du capteur, éditée par le fabricant.

Les interférences négatives impactent la sécurité de l’utilisateur. Elles masquent le gaz recherché ou en minimisent la mesure.

Le plus souvent, les interférences sont positives. Le détecteur va alors afficher des concentrations supérieures ou sans relation avec celle du gaz que l’on souhaite mesurer.

Les risques d’interférences sont plus ou moins élevés suivant le type de capteur (page à créer sur les principes de fonctionnement des capteurs) :

  • La technologie de mesure la plus spécifique est le capteur infra-rouge, utilisé pour le CO2 ou les hydrocarbures. Ces cellules sont moins affectées par les risques d’interférences car elles sont réglées par rapport à la longueur d’onde du gaz que l’on souhaite quantifier.
  • Les capteurs électrochimiques, principalement utilisés pour les gaz toxiques, sont des cellules sur lesquelles on a déposé un gel chimique, conçu pour réagir avec le gaz ciblé. D’autres gaz peuvent interférer du fait de leurs propriétés chimiques. Aucune cellule électrochimique n’est parfaitement spécifique.
  • Les cellules catalytiques et les détecteurs à photoinisation (PID) sont non-discriminants, c’est-à-dire qu’ils ne ciblent pas un gaz en particulier, mais un ensemble de composés. Ils sont impactés par les problématiques d’interférences. Les capteurs catalytiques mesurent tous les gaz inflammables ou explosifs. Les PID recherchent un maximum de polluants ou COV. Ils réagissent donc à de nombreux gaz.
  • Les tubes colorimétriques, dont le principe de détection repose sur une réaction chimique, sont également exposés au risque d’interférence, détaillée dans la note technique du tube.

Enfin, la notion d’interférence n’a pas d’importance lorsqu’on utilise un détecteur d’oxygène, en raison de la concentration gigantesque d’oxygène dans l’air ambiant.

Pour en savoir plus :
Note technique - Spécification des capteurs et interférences (TN-114 - RAE System)